Laure Pubert utilise la photographie comme outil d’expérimentation et de transformation pour révéler les visions qui la traversent au contact des histoires croisées et celles vécues. Une façon de les retenir en les réunissant dans un monde nouveau, métamorphosé pour créer des ponts entre son expérience individuelle et celles qu’elle partage dans un état d’éveil onirique qui vient redéfinir les frontières entre imagination et conscience.

Des tromperies complexes ou simples enchantements, tensions entre illusion et vérité pour matérialiser l’authenticité des atomes qui nous relient, des cellules qui nous recomposent dans une circulation fébrile et inapaisable.

Tout comme la nature est elle-même en perpétuelle transformation, la biologie des lieux, des rencontres et des corps révèle un enchevêtrement de processus chimiques et physiques, d’éléments transitoires fondamentaux.

Ces oscillations de la matière forment une immense toile d’interactions complexes, processus interconnectés. Nous sommes à la fois, des participants et des produits de ce grand mécanisme, fonction intégrante de l’univers. Nous tissons des liens invisibles avec le vent, l’eau des rivières, les lignes de vie dans l’écorce des arbres jusqu’à la cime des montagnes où s’inscrivent nos origines. Et tous ensemble nous formons des créatures hybrides.