Fantastique Naturel​

Laurence Nicola

Exposition du 14 juillet au 25 septembre

Fermeture au mois d’août

Vous est-il déjà arrivé de chercher quelque chose qui est juste en face de vous mais que vous n’arrivez pas à voir ?

Laurence Nicola a ce don de repérer ce qui est juste sous nos yeux mais qui nous semblera inconnu. En effet, Laurence marche et c’est lors de ses pérégrinations en pleine nature qu’elle va récupérer la matière première de son travail, à la fois naturelle et artificielle : plastique, polystyrène, pics d’hérisson, os,…

Antoine Lavoisier, père de la chimie moderne disait « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».

Laurence applique ce précepte en partant de ces éléments pour créer un nouvel univers, un paysage propre à Laurence à la fois onirique et pictural que ce soit sous forme d’installation, de vidéo, de dessin ou de photographie.

Même si dans certaines de ses œuvres, le corps semble disparaître, le support devient peau, membrane. Si cette dernière peut évoquer la souffrance, la mémoire, Laurence s’en sert aussi pour nous révéler la beauté d’un monde qu’elle seule voit.

Chez Laurence l’être ne fait plus qu’un avec la nature et ne cherche plus à la dominer. Il devient une composante à la fois infime et essentielle d’une formule que Laurence retranscrit dans ses compositions polymorphes. Et si cette formule pouvait être magique ?

Avant de procéder à cette quête, Laurence Nicola va partir de son propre corps qu’elle va également confronter à la force de la nature. Un pas en avant, un pas en arrière, la courbe d’une branche prête à se tendre, en équilibre, nous sommes suspendus au temps. La chute paraît inévitable mais Laurence nous offre un moment de beauté évanescent qui, nous le savons, ne durera pas.

Ségolène Brossette 2021