Tania Brassesco & Lazlo Passi Norberto​

« Leur travail consiste à regarder le monde à voix basse, ou plutôt les yeux mi-clos pour accueillir les rêveries, qui sont visitées par l’inexplicable, l’inattendu, l’au-delà. Elles ouvrent des fenêtres et des chemins qui transcendent les limites du visible et qui gravitent dans l’orbite du symbolique et de l’indéfinissable. Les images de ces deux artistes, en effet, ne nous frappent pas seulement parce qu’elles mettent en scène une sorte de « théâtre surréaliste de l’absurde », mais parce qu’elles descendent dans les territoires obscurs de la Mémoire et ouvrent des fenêtres sur l’inconnu qui est à l’intérieur et à l’extérieur de nous-mêmes. Gaston Bachelard écrivait : « Pour saisir la réalité du monde, il faut rêver ce que l’on voit ». Alors comment montrer cet autre visible à travers la photographie, si ce n’est en entremêlant réalité et fiction, monde intérieur et monde extérieur ?
Extrait du texte « Image Dreamers » de Gigliola Foschi